Goffin ? Laissez-le dans sa bulle !
Le seul Belge dans le tableau final messieurs de Roland-Garros, opposé à Melzer au 1er tour, retrouve la terre de ses exploits qui se transforme petit à petit en terre maudite.
- Publié le 23-05-2014 à 20h47
- Mis à jour le 24-05-2014 à 08h13
Le seul Belge dans le tableau final messieurs de Roland-Garros, opposé à Melzer au 1er tour, retrouve la terre de ses exploits qui se transforme petit à petit en terre maudite David Goffin se sent bien seul à Roland-Garros. Si les journalistes l’entourent, il aurait préféré la présence de ses collègues. Le dernier Belge en lice pour le rejoindre dans le tableau final a sauté au dernier tour des qualifs. À 20 ans, Kimmer Coppejans positive malgré tout. "Je sens que je me rapproche de ce tableau final", souligne le protégé de Tom Devries. "Je suis content d’avoir passé deux tours. Schwartzman était le meilleur lors du dernier."
Le meilleur espoir de demain n’a donc pas rejoint notre seul espoir d’aujourd’hui. À nouveau, David Goffin (ATP 106) prend toute la pression à son compte. "Je préférerais que d’autres Belges soient dans le Top 30, 50 ou 70 et qu’on m’oublie un peu. Je préfère rester dans ma bulle", lâchait, relativement détendu, le Liégeois. "Les gens ne se rendent pas compte de la réalité du terrain. Après mon Roland-Garros de 2012, tout le monde pensait que je n’avais qu’à apparaître pour filer en quarts de finale d’un tournoi."
Le mot tabou est tombé : Roland-Garros 2012. Il y a deux ans, Goffin avait conquis le cœur des Belges en se hissant en huitièmes de finale contre son idole Federer.
"J’oublie le passé car je veux me concentrer sur le présent. Je sais que j’ai livré mon meilleur tournoi lors du Grand Chelem préféré des Belges. Parlons du présent."
Justement, le présent se nomme Jürgen Melzer. L’Autrichien de 33 ans (ATP 59) n’a plus remporté un match à la Porte d’Auteuil depuis 2011, mais il avait atteint le dernier carré en 2010. "Aucun match ne sera facile", répète inlassablement David Goffin. "Il dispose d’un très bon revers et mettra du rythme dans le match."
De rythme, il n’en fut pas question durant les qualifs pour le Liégeois qui a intégré en dernière… heure le tableau final. "C’est mieux ainsi. C’est toujours délicat d’être entre deux eaux. Quand j’ai appris que j’intégrais le tableau final, je suis rentré en Belgique car je ne voulais pas attendre une semaine à Paris mon premier match. Je suis revenu hier." (lisez : jeudi)
Il est revenu en bonne compagnie vu que son coach Thierry Van Cleemput s’occupe de lui. Une collaboration qui pourrait survivre au tournoi parisien. "Nous ferons le point après le tournoi", souligne avec diplomatie l’homme fort de l’AFT. "Je vis avec la réalité de la situation. Je bosse avec un garçon qui n’est pas à sa place au classement mondial. Il doit arrêter de se poser mille questions sur le terrain. Il n’est plus un athlète en construction. Mon rôle ? Rendre son jeu plus efficace."